La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 débute par cette formule bien connue: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
L’accès à la Justice est ainsi consacré, dès les premiers mots du texte fondateur de notre nation. C’est dans cet esprit que la question du maintien de la cour d’appel de Limoges a été abordée lundi soir au MoDem Haute-Vienne. L’Ordre des Avocats du barreau de Limoges (1) lançait il y a quelques jours un appel au soutien des élus locaux de tous bords. Ces derniers ont répondu présent en masse, et une photo a immortalisé ce rassemblement transpartisan sur les marches du Palais de Justice (2).
Le fait que cette question rassemble au-delà des clivages politiques habituels n’est pas un hasard car c’est bien encore une fois la question de l’enclavement de notre territoire qui se pose ici. La proposition du barreau de Limoges, d’expérimenter sur notre territoire une Justice connectée, version 2.0 en quelque sorte (3), ne doit en aucun cas devenir un prétexte à une disparition de la Justice de proximité. Car sinon, après la Cour d’Appel, combien de temps faudra-t’il pour acter le démantèlement de la filière droit de l’Université ?
Le MoDem Haute-Vienne, dans la continuité des débats de la semaine passée sur l’avenir des services publics, se prononce donc sans équivoque en reprenant mot pour mot la formule de l’Ordre : « Humanité proximité » (2) : le numérique doit venir en appui, et ne pas remplacer !
(1) http://www.avocats-limoges.org/
(2) https://goo.gl/dmQPTX
(3) https://goo.gl/Tej3fR