Jean-Jacques, mon cher Jean-Jacques.
Nous sommes tous ici, autour de toi, dans ta ville, nous qui t’aimons autour de ceux qui t’aiment, tes parents, ta sœur, tes filles, Victoire et Marie, autour de Nadine, autour de toutes celles et tous ceux qui se sont reconnus en toi, qui ont partagé ta vie, qui t’ont estimé et se sont battus avec toi, dans la vie politique comme dans la vie professionnelle.
C’est ta ville. Un jeune Limougeaud, né derrière les halles centrales, d’une famille de commerçants de Limoges, restaurateurs pour tes grands-parents, bar et tabac pour tes parents. Un jeune Limougeaud qui se passionne pour sa ville. Ton diplôme de fin d’études d’architecte, c’est Limoges qui en est le sujet : « Limoges, urbanisme en centre-ville ».
Architecte, on croit que c’est la passion des bâtiments : on se trompe, architecte, c’est la passion des hommes qui vont vivre et se rencontrer, travailler, élever leur enfants, parfois être saisis du sentiment du beau, du grand et du durable, au contact des bâtiments qu’on aura construits avec eux et pour eux. J’ai retrouvé l’un des messages que tu m’adressais en 2010. Tu me disais : « je partage ton analyse sur les mauvais choix du financement du logement social, aide à la pierre plutôt qu’aide à la personne, qui nous a conduits à la marginalisation des banlieues. Tu sais que je considère que là est le nœud du tissage de notre société. Ou plutôt que là est l’explication de sa déchirure. »
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